Dominance & poids
Mon père me disait toujours : « Il faut être très prudent avec l’argent des autres, mon gars. »
Les banques, c’est nous-mêmes, « le peuple », et surtout avec leur côté le plus sensible, à savoir l’argent. L’argent apporte des certitudes existentielles : avenir, indépendance, liberté, satisfaction, pouvoir, accès aux biens, etc.
Les banquiers sont les grands prêtres de l’argent. Actuellement, les banques sont plus que jamais sous la pression de l’opinion publique, en raison de leur cupidité flagrante et de leur manque de scrupules.
Mais les banques, à savoir nous-mêmes, gèrent l’argent de la population contre rémunération, principalement pour satisfaire les instincts primaires, le désir de possession primitif…
Leurs produits et leurs règles du jeu sont purement techniques, uniquement axés sur les rendements et la gestion des risques (pertes, fraudes). Même si elles sont présentées comme amicales et fiables, les banques sont invariablement confrontées à leur problème d’image intrinsèque et fondamental : elles n’ont aucune valeur sociale et elles pullulent dans la société.
Mais les banques, c’est donc nous-mêmes…
Pendant ce temps, les stations météorologiques de la planète ont enregistré l’été le plus chaud de ces dernières années, depuis le début des relevés. Cette année sera certainement la plus froide de toutes les années à venir…
Ici, la cause est encore une fois… nous-mêmes…
La testostérone, une hormone principalement masculine, est à l’origine d’un grand nombre de processus utiles, mais aussi d’un comportement antisocial qui sous-tend ces excès néfastes.
Les femmes ont considérablement moins de testostérone, c’est pourquoi elles sont à bien des égards plus adaptées que les hommes à l’ordre mondial actuel. Elles sont appelées à long terme à sauver l’écosystème en grande détresse de notre planète, cet écosystème qui est essentiel à toute vie biologique.
L’humanité est de plus en plus consciente de l’urgence de la situation, mais doit d’abord trouver à qui rejeter la faute pour savoir qui doit payer la facture de l’évitement de la catastrophe. De plus, au niveau mondial, « la vérité en tant qu’aspect fondamental » des démocraties occidentales menace de s’effondrer dans la mesure où les grandes puissances autocratiques n’ont pas connu ces « valeurs des Lumières » durement acquises. Il conviendrait d’inclure une visite du Panthéon de Paris dans les objectifs pédagogiques de l’enseignement primaire.
Heureusement, dans les structures étatiques autocratiques modernes, la corruption est de plus en plus considérée comme préjudiciable et comme un mal à combattre.
Malheureusement, nos mères bienveillantes attendent toujours…
Une curieuse étude sur la relation entre le poids corporel des pigeons et ses effets sur la dominance devrait nous aider à mieux expliquer les effets positifs du Miobol.
Sur quoi portait l’expérimentation ?
La stabilité des hiérarchies de dominance de groupe (hiérarchie, ordre hiérarchique) a été étudiée durant plusieurs années consécutives au sein d’une population fermée de pigeons voyageurs en captivité.
Les chercheurs ont ensuite tenté de déterminer s’il existait un lien direct entre la structure hiérarchique (que nous appellerons « hiérarchie » par commodité) et le poids corporel et, dans l’affirmative, si ce lien était linéaire.
En mathématiques, on parle de fonction. (Il s’agit d’une relation entre deux ensembles X et Y, où à chaque élément x (poids) de X, est associé à un et un seul élément y (rang) de Y.)
Si nous reportons ces valeurs sur l’axe xy d’un graphique et qu’une ligne se dessine, nous parlons d’une relation linéaire, chaque rang correspondant à un poids.
Les hiérarchies étaient stables et corrélées au poids corporel, mais pouvaient rapidement être perturbées par une manipulation artificielle (augmentation) de celui-ci…
Inversement, une fois le poids supprimé, la hiérarchie initiale se rétablissait tout aussi rapidement.
…
De nombreux animaux vivent et se déplacent en groupes, ce qui présente un certain nombre d’avantages :
- vigilance accrue, notamment contre les prédateurs
- économie d’énergie en volant en V (cfr « se mettre dans la roue » chez les cyclistes)
- fourrageage plus efficace (chercher et trouver de la nourriture dans leur habitat), etc.
Cependant, cela présente aussi des inconvénients. Au sein d’un groupe:
- les différences de personnalité,
- les caractéristiques extérieures,
- ainsi que la physiologie, peuvent mener à des conflits.
Avec l’évolution, ces conflits ont probablement conduit à l’émergence d’une hiérarchique au sein du groupe.
Les hiérarchies présentent donc des avantages pour les membres du groupe, notamment en réduisant l’incidence des conflits physiques, mais impliquent également que certains membres du groupe d’un rang inférieur ont moins accès aux ressources (notamment la nourriture, le territoire, etc.).
Au sein d’une population confinée de pigeons, il existe une hiérarchie linéaire qui reste stable dans le temps.
L’étude dont nous parlons ici montre que cette stabilité peut être perturbée en ajoutant une charge pondérale artificielle aux pigeons qui, en règle générale, forment la moitié inférieure de la hiérarchie. Cette charge pondérale (petits blocs de plomb sur le dos) a pour effet de rendre ces pigeons de rang inférieur immédiatement plus agressifs, et que ces derniers s’élèvent au sein de la hiérarchie.
Cet effet n’a toutefois été observé que chez les mâles et était absent chez les femelles. Le retrait du poids artificiel a permis de rétablir immédiatement la hiérarchie dans sa structure antérieure.
Cette perturbation de la stabilité de la hiérarchie implique un lien direct étroit entre le poids corporel et le comportement social et suggère que la personnalité d’un individu peut être modifiée par la manipulation artificielle du poids corporel.
Étude
Dix-sept pigeons de compétition (huit mâles, neuf femelles) ont été hébergés au Royal Veterinary College (Hatfield, RU). Tous les pigeons étaient âgés de 6 ans et ont été achetés à l’âge d’un an. Ils ont été placés dans un colombier avec un accès illimité à la nourriture et à l’eau. Aucun pigeon n’a été ajouté au groupe pendant la période d’étude.
Pour déterminer la hiérarchie, les pigeons ont d’abord été étudiés à trois moments différents du cycle annuel pendant trois années consécutives. Dix-neuf mois après le début de l’étude, les neuf pigeons occupant les rangs inférieurs de la hiérarchie ont été artificiellement lestés avec du plomb. Ce poids a été fixé 4 heures avant le début des expériences à l’aide de poids d’équilibre autoadhésifs en plomb pour vélos. Les poids pesaient 5 g et le poids corporel ajouté artificiellement représentait 12 % du poids des pigeons. La valeur de 12 % a été choisie parce qu’elle reflète la variation naturelle du poids corporel au cours du cycle annuel chez les pigeons. Les pigeons avaient, au cours d’études antérieures, été familiarisés avec des dispositifs de bio-logging fixés sur leur dos. Les poids ont été retirés immédiatement après les expériences. L’évaluation suivante de la hiérarchie - sans poids - a eu lieu le jour suivant le lestage. La hiérarchie a été déterminée à l’aide de protocoles calibrés, dans le but d’attribuer à chaque pigeon un score de dominance objectif. Les principaux comportements mesurés à cette fin étaient les suivants : le piaillement, la pourchasse, la saisie du bec, l’étirement du cou et le battement d’ailes.
Une hiérarchie au sein d’un groupe peut bénéficier à tous ses membres en réduisant la gravité et la fréquence des conflits physiques. La réduction du temps consacré à la rivalité permet de consacrer du temps à d’autres comportements importants tels que l’entretien du plumage, la vigilance et le fourrageage. Les hiérarchies au sein des communautés animales sont souvent linéaires (directement proportionnelles).
En d’autres termes, les individus de rang supérieur dominent tous les individus de rang inférieur. Les hiérarchies linéaires sont généralement liées au poids ou à la taille corporelle et se sont avérées à la fois stables et instables au fil du temps: la mesure dans laquelle des variations de hiérarchies se produisent en fonction du temps semblent être liées à certaines caractéristiques du cycle de vie, lorsque les groupes d’animaux sont confinés dans une zone particulière ou vivent ensemble pendant de longues périodes (ce qui débouche généralement sur des hiérarchies stables). On a par exemple constaté des écarts significatifs lorsque des pigeons disparaissaient du groupe.
La hiérarchie fonctionne-t-elle différemment dans de très grands groupes de pigeons (courses one loft)?
La hiérarchie dans le ciel est-elle différente de celle au sol ? Voir le blog précédent où les leaders d’un essaim sont remplacés pendant un vol s’ils ne font pas les bons choix…
Sans parler des vols en catastrophe, qui modifient profondément la composition des groupes.
Lors de l’ajout d’un poids (en vert), la hiérarchie a changé de manière significative (figure c), mais est restée linéaire (directement proportionnelle) ; la hiérarchie observée lorsque neuf pigeons ont été lestés (zone grise) était significativement différente des sept hiérarchies observées sans lestage. Chez les pigeons dont le poids a été artificiellement augmenté, on a observé un changement considérable du rang hiérarchique. Chez les neuf individus dont le poids a été artificiellement manipulé, l’agressivité moyenne a augmenté, ce qui a entraîné une importante augmentation de leur rang. En moyenne, les pigeons lestés ont présenté davantage de comportements agressifs : cette augmentation du comportement agressif n’a donc pas été observée chez tous les pigeons.
Chez les pigeons lestés, la réduction maximale du comportement agressif était de 38,33 %. (Parmi les pigeons dont le comportement agressif a augmenté, les augmentations maximale et minimale étaient respectivement de 750 % et de 11,3 %.)
Il existe une interaction significative entre le sexe et la charge pondérale. Le rang des mâles lestés augmentait expressément dans la hiérarchie, tandis que chez les femelles lestées, aucune différence de comportement n’a été observée par rapport à leur comportement sans poids et la mesure suivante de l’ordre hiérarchique.
L’application d’un poids supplémentaire a entraîné une augmentation globale de l’agressivité dans la population ; sur le nombre total d’interactions agressives enregistrées, on a constaté un lien stable au sein des relations de rivalité, chez les pigeons lestés et non lestés.
La manière dont la dominance et le poids corporel interagissent, à la fois au cours d’une saison et d’une saison à l’autre, n’est pas entièrement comprise. Le poids corporel peut varier de manière significative au cours du cycle annuel en réponse à des événements importants du cycle de la vie tels que la reproduction, la mue et (probablement) la saison des courses. La façon dont ces changements de poids corporel se reflètent dans la stabilité des hiérarchies et dans la position des pigeons individuels au sein de ces dernières est susceptible d’avoir des implications importantes sur la dynamique globale du groupe et sur les niveaux d’agression.
Par conséquent, une meilleure compréhension de la manière dont les modifications s’opèrent (rapidement) dans les hiérarchies en raison de changements bruts et à petite échelle du poids corporel pourrait permettre de mieux comprendre la consommation d’énergie collective et individuelle.
La conclusion qui s’impose est donc la suivante : un mâle plus lourd est aussi plus dominant et peut dès lors se permettre une position privilégiée (Notamment un accès plus facile à la nourriture, au partenaire…) Maintenant que nous savons qu’un poids plus élevé (par exemple, un mâle plus rond et plus grand) augmente le rang hiérarchique, nous pouvons supposer qu’il en va de même pour les performances sportives.
Relation entre la masse corporelle moyenne (graphique ci-dessus) et le rang moyen pour sept mesures de l’ordre hiérarchique sans lestage.
J’ai longtemps réfléchi en lisant cette étude. J’invite également tous les passionnés à le faire. Elle donne un aperçu plutôt curieux du comportement de base de nos pigeons. Notamment le comportement (dans les courses one loft) où le groupe est (trop) grand pour l’organisation efficace d’une hiérarchie.
Doit-on faire un lien avec l’effet du Miobol, qui crée de la masse musculaire chez les pigeons et les arrondit, et avec le fait que les mâles peuvent clairement profiter de ce phénomène particulier ?
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Se pourrait-il qu’un mâle soumis et performant devienne plus dominant en raison d’une augmentation temporaire de volume et se surpasse (athlétiquement)?
En effet, les mesures de la corpulence (taille et poids = « pigeon rond ») et du métabolisme au repos sont toutes positivement corrélées avec le rang hiérarchique et compatibles avec le modèle de performance de la gestion énergétique.Comme mentionné ci-dessus : tout en fonction de l’économie d’énergie. Ceci est crucial pour l’endurance et la récupération. Nous considérons que c’est un privilège d’approfondir ces idées.
En attendant, Miobol, qui crée des pigeons ronds, est devenu un élément incontournable de chaque schéma d’alimentation, et ce tout au long de l’année.
C’est très particulier…
De même, le sevrage plus précoce (au moins une semaine) après l’utilisation du Miobol est un phénomène que nous ne pouvons pas encore complètement expliquer.
Les parents temporairement dominants peuvent-ils mieux sevrer leurs petits?
Sources:
https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2022.04.18.488671v1
https://www.ikwoonleefzorg.nl/financien/waarom-sparen-altijd-een-goed-idee-is